Gros sujet, mine de rien. Hier, quelques radios faisaient le bilan du Grand Stade de Lille, désormais nommé Stade Pierre Mauroy. Pourtant, il n’aura un an que le 17 août. Qu’importe, du coup, ce bilan était au menu ce matin en conférence de presse. Sur conseil de mon collègue JRI, j’ai choisi ce sujet. Je suis content, au final « c’est très riche » et « on apprend beaucoup de choses », me dit-on à la rédaction.

Le tournage était simple. Préparation le matin, à coup de lectures sur internet, de sélection d’images d’archives et de calages par téléphones. Bon repas à 13h30 au Soho (une adresse que je vous recommande si vous vivez dans le coin ou si vous passez au Stade, car le concept est vraiment sympa et les produits aussi frais que variés). Interview de la direction du stade (le bilan étant positif pour eux, ils étaient très disposés à parler) à 15h. Interview d’un homme qui soupçonne une corruption dans l’attribution de la construction (lui aussi, très disposé à défendre sa cause, en ce moment traitée par un juge d’instruction) à 16h. Quelques micro-trottoirs de supporteurs au guichet du stade entre les deux. Et le plus difficile, le montage de tout ça, terminé tout juste à temps pour la diffusion.

 

 

Je n’ai pas pu avoir d’interview de la communauté urbaine : en congés. C’est d’autant plus gênant que les accusations quant à l’attribution du marché sont graves et méritent donc une réponse. Je n’ai eu qu’un entretien par téléphone du cabinet de Martine Aubry, très sympathique au demeurant. Aussi m’a-t-il fallu choisir un extrait « soft » de l’interview que m’a accordée le militant anti-corruption (c’est un ex-élu RPF aujourd’hui militant Anticor et agissant ici en son nom propre). Mais c’est un dossier à suivre, car à le croire, il aurait déposé des documents assez compromettants sur le bureau de la juge d’instruction…

En attendant, à chaud, un red-chef et un collègue m’ont dit que mon sujet était bien, qu’il était « riche » et qu’on y apprenait des choses « alors qu’on croyait tout savoir ». C’est le genre de retour qui me fait plaisir. Comme d’habitude, je cherche à m’approcher de l’exhaustivité. Je m’y brûle parfois les ailes. Alors quand ça passe, que c’est facile à comprendre et audible (malgré ma voix un peu précipitée pour tenir dans le timing), je suis comblé.