Je n’ai pas publié depuis une semaine, mais j’ai travaillé. En voici deux illustrations. Pas très heureuses. Avec d’abord la fin de la centrale thermique d’Hornaing, qui employait 86 salariés. Et un drame au commissariat de Denain, où un policier s’est suicidé.

Vendredi, après une journée de repos, retour à la rédaction avec un dossier difficile : celui de la fermeture de la centrale thermique d’Hornaing. J’avais fait un sujet sur cette centrale puis sur l’audience au TGI de Douai, auprès duquel les salariés contestaient la décision du groupe E-On, multinationale propriétaire de site, de fermer celui-ci immédiatement. Cette fois, c’est la fin. Les salariés ont été déboutés. Je m’y attendais un peu, lorsque le matin, par téléphone, les syndicalistes m’ont dit qu’ils ne seraient pas nombreux au tribunal à 14h, pour le rendu de la décision. Un rendu qui se fait sans juge ni avocat, chose que je ne savais pas, c’est juste un greffier qui vous donne la décision sur papier. Avant ça, le matin, j’avais pris rendez-vous avec un syndicaliste, sur le site de la centrale. Ca me permettait d’avoir deux séquences différentes dans mon sujet.

 

 

Vous noterez que j’ai laissé une bonne place aux politiques. Il faut dire que je les trouvais bons. En premier vous avez un élu Front de gauche (vice-président de la communauté de communes) et en second le maire PS d’Hornaing. Je ne connaissais pas leurs étiquettes politiques. Mais lorsque j’ai demandé au maire PS, pressé de partir, s’il voulait faire une ITW ou s’il pensait que l’avis de l’autre élu suffirait, il m’a répondu, avec un sourire : « ce n’est pas vraiment le point de vue ».

 

Suicide d’un gardien de la paix, dans son commissariat, avec son arme de service

Faisons un petit saut dans le temps et passons à mardi (hier). Le matin, on m’a d’abord proposé de travailler sur la fin de la trêve hivernale. Il me fallait trouver une famille en situation d’être expulsée de son logement. Le terrain avait été débroussaillé par mon rédacteur en chef, qui avait demandé à quelques associations de chercher des témoins. Mais lorsque je les appelais hier matin, personne n’était disposé à nous parler. Aussi avons-nous changé de sujet, lorsqu’un collègue d’un journal local a informé mon rédacteur en chef d’un drame, à Denain. Un policier se serait suicidé dans son commissariat. La hiérarchie est sur place. Je pars donc avec ma collègue JRI.

Nous sommes arrivés vers 11h30. Après avoir fait quelques images aux portes du commissariat, les portes nous sont fermées, puis on nous demande de nous éloigner. Nous patienterons ainsi jusqu’à environ 13h30, quand le directeur adjoint de la sécurité publique du Nord sortira du bâtiment pour faire un point rapide sur ce qui s’est passé… et nous demander de partir, car nous mettons « mal à l’aise les collègues ». Vu que nous attendions simplement une réaction officielle, nous sommes partis. Entre temps, un syndicaliste contacté par téléphone était tout de même sorti lui aussi pour nous parler. Ce sont les deux intervenants de ce sujet.

 

 

La dernière séquence, mon plateau, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Il est tourné dans la commune où vivait le policier qui s’est tué. Mais un petit détail a été loupé au montage : il aurait fallu mettre quelques images du village après l’ITW du syndicaliste, plutôt qu’encore des images du commissariat, car sans ça on ne voit pas du tout le village, et donc mon plateau, avec cette lumière et cet arrière-plan qui tranche avec le décor de Denain, fait plutôt tâche. Quoi qu’il en soit, mon rédacteur en chef était satisfait du sujet et de mon ton. J’ai essayé d’être grave sans être larmoyant. Peut-être le suis-je un peu sur mon plateau, mais ça passe.

 

Bon, j’ai fait des trucs plus gais ces derniers jours. Je vous en parle demain.