Bonjour ! Je vous ai un peu délaissé pendant 6 mois. Mes plates excuses. Pour rappel, je terminais alors mes deux années de formation par apprentissage. Eh bien depuis, j’ai quitté la rédaction de France 3 Lille, mais mon aventure avec la troisième chaîne se poursuit, sans obstacle majeur pour le moment.

Le 31 janvier 2014, mon contrat par apprentissage avec France Télévisions se terminait. Deux années d’alternance entre l’IPJ et France 3 Nord-Pas-de-Calais : terminées. Mon diplôme en poche, je me retrouvais face au grand et difficile marché du travail.

Heureusement, l’audiovisuel public ne m’a pas laissé tombé : je conserve le droit de travailler pour les différentes rédactions du groupe France Télévisions. Ma vie de CDD France 3 pouvait démarrer.

Vous avez peut-être entendu parler des CDD France 3. Beaucoup se plaignent, rarement publiquement, de notre statut et surtout de notre traitement par le groupe. Les anciens ont en effet de moins en moins de contrats. Et beaucoup ont eu de graves problèmes de paie depuis le début d’année. Heureusement, tardivement, et progressivement, les choses rentrent dans l’ordre. Je ne m’attarderai donc pas sur le sujet.

Le CDD France 3 est un journaliste précaire à part. Il envoie ses disponibilités régulièrement aux rédactions régionales de son choix (pour ma part, celles à moins de deux heures de Paris en train). Lorsqu’un collègue intégré (CDI) est malade ou absent, on peut faire appel à vous, pour un ou quelques jours. Le trajet aller et retour en est remboursé, ainsi que le logement et la nourriture à hauteur de 70 euros par jour, en plus la paye qui débute à 1,5 SMIC environ.

Ma chance, c’est d’avoir pu à enchaîner les contrats sans temps morts jusqu’à ce jour. La Picardie a été la première à me faire travailler, un jour par ci un jour par là. Le Nord-Pas-de-Calais m’est resté relativement fidèle en me faisant travailler régulièrement à Boulogne-sur-Mer. J’ai pu faire un tour en Lorraine, un jour, pour tenir les reines du site web. Mais c’est la rédaction des Alpes qui m’a le plus fait confiance, d’abord grâce au rédacteur en chef de son site internet.

Je termine actuellement un enchaînement de contrats durant tout l’été. Trois mois, qui avaient été précédés de deux fois deux semaines de travail au printemps. J’ai d’abord été appelé pour le web (une compétence et un goût qui me permettent vraiment de travailler). Puis j’ai pu réaliser quelques reportages, sur un rythme hebdomadaire de 2 jours pour le JT et 3 jours pour le web.

Je vous propose de jeter un oeil sur 7 de mes productions, dans les Alpes.

Dossier sur un grand chantier

Sciences

Faits divers

Duplex (ça faisait longtemps… et ça se voit)

Politique

Economie

Evénement/Festivités

 

Lille me manque un peu. Mais c’est un bonheur de découvrir d’autres rédactions, d’autres sujets, d’autres manières de travailler, d’autres journalistes, d’autres amis, d’autres histoires et expériences. Il faut (re)faire ses preuves, mais être « nouveau » a aussi ses bons côtés : aux yeux des copains, je ne suis plus « le stagiaire » mais « CDD » comme les autres. Une forme de promotion symbolique.

La fatigue est toujours là même. Le rythme reste soutenu. Surtout avant cette période estivale à Grenoble, lorsqu’il a fallu gérer mon emploi du temps chaque semaine, voire chaque jour, entre deux trains et deux réservations d’hôtels.

Ce rythme de vie, je vais le retrouver dès le mois de septembre. La parenthèse grenobloise devrait se terminer et je serai de retour à Paris, base de départ pour de nouveaux contrats dans, j’espère, de nouvelles régions. J’aimerais faire un tour dans ma Loire-Atlantique natale, à Nantes. On m’a dit aussi du bien de certaines rédactions aux alentours de Paris.

Et puis il y a France 3 Ile-de-France, qui recourt peu aux CDD mais qui sera bien mon lieu de travail le plus désiré en cette rentrée. Parallèlement, je devrais tenter une incursion chez Télé Matin. Le job est très différent là-bas, mais j’ai envie de voir ça. Ce serait un test personnel et sans doute un aperçu du travail à la rédaction nationale de France 2.

J’ai donc plusieurs pistes pour demain. C’est excitant. Mais j’en ai encore une autre. Si les contrats commençaient à se faire rares à l’automne, il serait temps d’aller frapper aux portes de l’information en continu. Là encore, le job sera certainement plus contraignant, les formats différents, mais les sujets au moins aussi intéressants. Alors je me tiens prêt à tenter cette aventure-là, quand le bon moment viendra, si il vient.