De retour à l’IPJ cette semaine, j’ai réalisé deux flash TV, lundi et mardi. J’avais déjà eu l’occasion de m’exercer ainsi, une fois, lors d’une session précédente. Je n’en avais pas parlé sur le blog, car je n’avais pas pu récupérer l’enregistrement. Cette fois, j’ai pu. Voici donc mes deux « performances ».

Première tentative de la semaine, seconde de ma vie

Lundi, je devais réaliser un flash de 7-8 minutes. Je passais en fin de matinée. Il me fallait donc récolter les informations, décider de leur traitement et de leur hiérarchie, sélectionner les éléments enregistrés par mes professeurs sur les chaînes d’information en continu, m’entendre avec une amie sur le sujet du duplex qu’elle aurait à réaliser dans le journal (depuis la cour de l’école…), faire un conducteur et calculer les temps.

Tout ça avec la pression de l’inexpérience (c’est la deuxième fois seulement que je fais ça) et de l’urgence (il faut se déplacer vers un ordinateur unique pour voir l’AFP, s’assurer qu’il y a du papier dans l’imprimante – c’est rare à l’IPJ -, faire tous les métiers en même temps, sans de chef d’édition ni aucune assistance que ce soit, ni même logiciel type Mona Lisa comme j’ai à France 3 pour avoir un conducteur et un calcul des temps).

Voilà le résultat.

 

Mes professeurs me diront que j’étais à l’aise, mais que « n’est pas Delahousse qui veut ». Sympathique remarque… J’ai préféré l’explication qui a suivi : l’information est parfois imprécise, à cause d’une écriture pas assez rigoureuse, quelques mauvais choix de mots ou de tournures de phrases. En voyant l’enregistrement, je relève aussi des défauts de forme, qui nuisent effectivement à la compréhension de l’information : des bruits de bouche (dès le départ), des regards pas toujours bien placés selon le texte, une voix chevrotante par moment et les fiches relevées qui apparaissent à l’écran. J’ajoute aussi que le coup de ne pas mettre d’images pendant le son du mec sur la grue de Nantes, c’est vraiment salaud de la part des professeurs en régie : je n’avais peut-être pas préciser dans le conducteur qu’il fallait ajouter un OFF sur le SON, mais c’était évident… ; peut-être y a-t-il eu un problème technique, mais si c’était volontaire de me laisser ainsi à l’écran pendant trente secondes, c’est affligeant. Oublions cela, au total, je suis plutôt content de moi, et j’ai les idées claires sur les nombreuses choses à travailler.

 

Deuxième tentative, le lendemain

Cette fois, je devais faire un flash de 12 minutes, avec à l’intérieur un duplex de 2 minutes et une chronique de 2 minutes. Les autres contraintes pratiques étaient les mêmes que la veille. J’ai été plus efficace cette fois, j’ai tenté d’appliquer les conseils donnés la veille et le matin par les professeurs, autant que j’ai pu. J’ai tout de même fait une erreur : quand on a appris, plus d’une heure avant l’enregistrement du flash, qu’Hollande avait fait son annonce sur les 0,8%, j’ai décidé d’en faire la Une, alors que je devais commencer par la Grèce, pour ensuite seulement parler de Fabius sur la croissance ; or, un sujet en Une doit être musclé avec un sujet ou un duplex, pas seulement un son ou une image ; j’aurais donc dû demander à Andréas de changer l’angle de son duplex, pour parler de l’annonce de Hollande plutôt que de la Grèce ; mais dans un excès de gentillesse (crétine), je me suis retenu et ai opté pour la construction alambiquée que vous allez voir au début de ce journal.

 

Mon erreur dans l’ouverture du journal a presque gâché ma prestation. Je garde un petit goût amer, même si sur le fond, j’étais conscient de faire une connerie lorsque je l’ai faite, ce qui la rend pour moi très peu significative (dans la réalité, le duplex, il aurait été sur la croissance, un rédacteur en chef l’aurait exigé !). Sur la forme, je reste insatisfait sur des détails, mais globalement je confirme que je peux avoir une relative aisance (merci les années de théâtre, je pense). Mais j’ai fait une vraie erreur dans ce journal. En « direct » cette fois, même si ca s’explique par ma précipitation dans la préparation juste avant l’enregistrement (qui s’explique à son tour par mon éternel soucis avec la gestion du temps, même s’il y a du progrès).

Ca se passe pendant la chronique d’Emilie. Je l’ai coupée, sans le vouloir. Elle m’avait imprimé le conducteur de sa chronique, mais je ne l’ai pas vu, et suis venu en plateau sans savoir à quel moment je devais la relancer, avec ma question sur le palmarès des acteurs les mieux payés de France. Je me suis lancé lors d’un retour plateau, à un moment où j’ai senti un léger vide, une petite seconde de silence. Hélas, en fait, ce n’était pas le moment. Le professeur en régie aurait du lancer des sons (plutôt que de revenir en plateau), après quoi Emilie avait encore une intervention et encore des images à diffuser, avant d’en arriver, enfin, au chapitre du palmarès. Je lui ai donc flingué une bonne partie de son travail. Ca se sent d’ailleurs dans son regard, à 9:28…