Et voilà ma première cabine. J’ai dû dire le commentaire de ce sujet en direct, en même temps que les images étaient diffusées dans le journal. Pas de problèmes de diction ni de voix, heureusement. A noter qu’ici, c’est la version mixée en bonne et due forme, après le journal.

Pourquoi me suis-je donc retrouvé à faire une cabine ? Ce reportage visait à donner un éclairage sur le décès ce mercredi d’un enfant de 7 ans à Douai chez un dentiste, qui a créé beaucoup d’émoi. Selon toute vraisemblance, le garçon se serait étouffé avec l’étui plastique souple qui couvre l’appareil dont on se sert pour une radio dentaire par mesure d’hygiène.

Notre équipe a tourné des images dans un cabinet à midi et une interview au conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes dans l’après-midi. Le problème, c’est que tout est devenu obsolète à 18h15, quand notre intervenant de l’ordre nous appelle, pour nous dire qu’il est aux côtés de la dentiste concernée par le drame. Or cette dentiste nous apprend que l’accident est intervenu lors d’une radiologie PANORAMIQUE, c’est-à-dire avec un appareil tout à fait différent du capteur classique utilisé quotidiennement par tous les dentistes, que nous avions filmé à midi. Même les propos du président du conseil régional de l’ordre est largement caduque.

A 3/4 d’heure du journal, il fallait donc repenser le sujet, le remonter différemment, trouver des extraits d’interview qui collent encore avec ces nouvelles informations, remanier mon commentaire, trouver des images sur internet pour l’illustrer,… Avec tout ce travail, impossible d’enregistrer ma voix avant l’antenne. Du coup : direction la cabine pour un commentaire en live.

Dans la précipitation, j’ai au moins fait une faute, relativement grave. Une erreur dans ma prise de notes lors d’un entretien téléphonique avec le Procureur de Douai s’est retrouvée dans mon commentaire. J’avais noté « ouverture d’une instruction judiciaire » au lieu d’une « information ». Or une « instruction » ne « s’ouvre » pas. Le genre de bêtise qui vous décrédibilise aux yeux de tout le milieu judiciaire. La coquille n’a été repérée par personne, et je l’ai dite à l’antenne…