J’étais affecté sur la BAV d’Arras aujourd’hui, avec Jean-Pascal Crinon. Ce n’était pas prévu : j’avais été planifié en Desk/Soir3, à la rédaction de Lille (une journée assez tranquile – voire ennuyeuse – se profilait donc) ; mais Alice Rougerie, ma collègue sensée bosser à Arras aujourd’hui, était bloquée à Paris à cause de la neige, sans savoir à quelle heure un train réussirait à la rapatrier. Le rédacteur-en-chef du journal du jour a donc décidé de m’envoyer à Arras. J’arrivais au boulot à 8h30 (30 minutes en avance, c’est une de mes résolutions pour l’année !) quand il m’a dit : « tu as vu mon texto ? ». Il venait de me l’envoyer pour me prévenir de la modification. Je prend quand même le temps de me payer un verre à la machine à café et je file à la gare Lille Flandres pour monter dans le premier train pour Arras.

Là-bas, je retrouve Jean-Pascal. Il est déjà plus de 10h : le train a été beaucoup retardé à cause de la neige (et d’une erreur d’aiguillage – selon un contrôleur -, un train s’arrêtant à chaque station ayant été lancé juste devant le mien). Le chef m’avait prévenu que je bosserai sur l’absence de transports scolaires aujourd’hui dans la région. J’ai un tuyau avec un établissement que je contacte, mais il n’est pas très touché par l’évènement, la plupart de ses élèves venant à pied au collège. Il me renvoie vers un autre collège, mais je suis alors confronté aux dures réalités administratives : il me faut une autorisation du rectorat pour entrer dans quelque établissement scolaire que ce soit. Moi qui voulait montrer comment on organise les cours, le repas au réfectoire et toute la vie quand 70% des élèves sont absents… je vais avoir du mal. Pour cause : le recteur est indisponible. Il le restera toute la journée. Son secrétaire est navré (« j’ai mis une note sur son bureau, mais il n’est pas là »). Pas autant que moi.
L’affaire se terminera par un micro-trottoir aux abords de quelques établissements. Avec un plan B : l’interview d’un transporteur, dont Jean-Pascal connaît les coordonnées (l’avantage d’être du coin). Cela passera aussi par des pieds congelés et un flingage en règle de mes chaussures en cuir…

 

 

M.A.J. 28 janvier

Désormais, j’ai des après-ski. Mais toujours pas de nouvelles du recteur.