6h42. Mon portable sonne. Je me réveille. C’est le rédacteur-en-chef : « tu peux venir au BRI de Lille s’il te plait, c’est la galère ». Je réponds « Ok, pas de problème », moitié blasé par ce coup de pression matinal, moitié heureux ne rester à Lille aujourd’hui (je devais retourner à Arras normalement, par le train de 7h56 ; or je dois dire que je préfère l’activité de la rédaction lilloise, et le confort de la pause de midi chez soi, quand le tournage du matin est terminé).

En sortant de chez moi, mes pieds s’enfoncent dans 40 cm de poudreuse. Je remonte enfiler des après-ski et file à la rédac’. Il est 7h30.

Le rédac-chef résume ma mission de la mâtinée : « ambiance dans Lille ». Pas de surprise, j’ai déjà fait ce genre de chose avec le verglas, on va remette ça avec la neige, en se baladant dans les rues pendant quelques heures.

Il y aura effectivement pas mal de choses à raconter.

Pauvre Sébastien Gurak (mon JRI), on venait à peine de commencer à tourner qu’il se prend les pieds dans un trottoir et appuie sur « REC » en tombant… Très sympa, il m’a lui-même proposé d’en faire la chute du sujet !

Voilà en tout cas une bonne chose de faite. Le rédac-chef me dira après coup que j’aurais pu faire un petit plateau d’ambiance. Pourquoi pas effectivement, je n’aurais rien eu à dire, mais c’est la politique éditoriale que de se montrer à l’écran dans ses sujets, et j’aurais effectivement pu me montrer dans la poudreuse et emmitouflé dans mon écharpe.

A part ça, j’ai tourné pas mal de choses liées à la SNCF (aucun train) que j’ai refilé à un collègue qui bossait sur cet angle précis.

Ah et, là, j’ai failli repartir en tournage, pour rejoindre 3 cars de 50 étudiants qui sont coincés sur l’A1, vers Morval (en Picardie), depuis 5h ce matin ! Les gendarmes ne peuvent pas les rejoindre, il y a 25km de bouchons, c’est le merdier total. Le rédac-chef aurait voulu que j’aille là-bas en urgence. Mais vu l’impossibilité concrète de la chose, on a abandonné, et je vais pouvoir me rentrer !